Pourquoi le maintien de l’étourdissement par électronarcose est-il important ?
Dans sa nouvelle note de position sur l’abattage, Euro Foie Gras se place en faveur du maintien de l’étourdissement des palmipèdes gras par électronarcose, au moins pour les abattoirs dont la fréquence d’abattage est inférieure à 8.000 volailles/heure. L’avis scientifique de l’EFSA de 2019 sur l’abattage des volailles indique en effet qu’en-dessous de 8.000 volailles/heure sur une chaine, les opérateurs ont le temps d’identifier si des palmipèdes ne sont pas correctement étourdis et ainsi d’appliquer les mesures correctives appropriées.
Le secteur européen du foie gras souligne également que ses abattoirs respectent les normes de bien-être animal. Seul un abattage correctement réalisé dans le plein respect du bien-être des palmipèdes gras permet d’obtenir des produits de qualité et le système d’électronarcose actuel fonctionne de manière satisfaisante si les appareils utilisés sont correctement réglés. En outre, Euro Foie Gras insiste sur le fait que les services vétérinaires contrôlent régulièrement les abattoirs de palmipèdes gras ; chacun d’entre eux dispose en effet d’un responsable de la protection animale qui s’assure qu’aucun animal ne soit saigné conscient. De plus, depuis quelques années, la mise en place d’un système d’enregistrement des paramètres d’électronarcose permet un contrôle du bon paramétrage du système ainsi qu’un suivi précis.
Enfin, il a été prouvé qu’étant des animaux plongeurs en conditions naturelles, les palmipèdes gras disposent d’une capacité anatomique particulière, qui, contrairement aux autres volailles, leur permet de rester en apnée pendant plusieurs minutes en présence de fortes concentrations de CO2. Cela fait de l’électronarcose la solution la plus efficace, contrairement à la narcose gazeuse car celle-ci ne permet pas la perte de conscience de tous les animaux d’un même lot dans un certain laps de temps.
Par cette nouvelle note de position, Euro Foie Gras réaffirme son état d’esprit constructif à quelques mois de la publication, par la Commission européenne, des propositions législatives sur le bien-être animal.