Vacciner contre la grippe aviaire : Euro Foie Gras soutient la Commission européenne dans cette voie et appelle à maintenir les possibilités d’exportations
Euro Foie Gras se réjouit de la décision de la Commission européenne de se saisir de la question de la vaccination des animaux et notamment des volailles au sein de l’Union européenne (UE). En effet, la Commission s’apprête à adopter un acte délégué visant à définir les conditions d’utilisation de médicaments vétérinaires et de vaccins, notamment contre la grippe aviaire. Euro Foie Gras a contribué à la consultation publique en vue de l’adoption de cet acte délégué afin de mettre en lumière les enjeux et les inquiétudes de la filière.
Le secteur européen de l’aviculture, dont les palmipèdes gras (canards et oies), a été victime d’épidémies récurrentes de grippe aviaire au cours des cinq dernières années, ce qui a entraîné de graves répercussions économiques à travers l’UE. Pour faire face aux épizooties successives, les éleveurs de palmipèdes gras ont massivement investi et mis en place des règles de biosécurité et de surveillance strictes visant à prévenir et à lutter contre la grippe aviaire ainsi qu’à limiter les risques de propagation dans le futur, telles que la mise à l’abri des animaux ou la réduction de la densité.
Toutefois, malgré les nombreux efforts fournis par les éleveurs en termes de biosécurité, la grippe aviaire n’est pas éradiquée. Pour cette raison, Euro Foie Gras considère que la vaccination représente un outil complémentaire indispensable de prévention et de lutte contre cette maladie animale, en plus des mesures de biosécurité d’ores et déjà mises en œuvre. En outre, la protection par la vaccination des troupeaux reproducteurs devient un enjeu de survie de cette filière d’exception.
Pour autant, il est primordial que ce nouvel outil ne menace pas les opportunités d’exportation de foie gras vers des pays tiers. Par conséquent, Euro Foie Gras a demandé à la Commission européenne de rapidement échanger avec les partenaires commerciaux de l’UE pour s’assurer que l’approche vaccinale soit acceptée et n’entrave nullement les échanges commerciaux. Enfin, il convient de s’assurer du respect par tous les partenaires commerciaux des règles de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) qui ne prévoient pas de restrictions commerciales quand un Etat décide de vacciner.