Les importations de produits hors UE doivent respectent les standards européens
Le 16 février 2022, la Commission européenne a ouvert une consultation sur l’application des normes sanitaires et environnementales de l’Union aux produits agricoles et agroalimentaires importés. Voici l’opinion d’Euro Foie Gras sur la question:
L’Union européenne (UE) est le premier producteur mondial de foie gras avec 90% de la production mondiale. Une définition des produits crus (foie gars, magret) est reprise dans le règlement 543/20081 sur les normes de commercialisation pour la viande de volaille, qui devraient même être complétées par une norme sur les produits transformés pour protéger le consommateur de pratiques frauduleuses. Cependant, la concurrence d’autres pays comme la Chine, où les normes ne sont pas aussi élevées que dans l’UE, pourrait s’accroître dans les prochaines décennies.
Ainsi, nous estimons qu’il est essentiel de garantir que les importations de produits en provenance de pays tiers respectent les standards européens. Dans le cas contraire, cela porterait atteinte à la compétitivité du secteur agricole européen qui ferait alors face à la concurrence déloyale des pays hors UE. Nous demandons ainsi que des conditions identiques soient imposées aux importations.
Le foie gras est un produit gastronomique traditionnel, dont la production est étroitement liée à l’identité gastronomique des cinq pays producteurs européens– Belgique, Bulgarie, Espagne, Hongrie, France – et contribue au rayonnement culinaire européen dans le monde.
La production européenne de foie gras respecte toutes les exigences règlementaires en termes de santé et de bien-être animal, dont la directive européenne 98/58/CE concernant la protection des animaux dans les élevages, et va même au-delà de ces exigences réglementaires. En effet, de manière proactive, les cinq pays producteurs européens de foie gras ont adopté en 2011 la Charte européenne pour la production de palmipèdes gras. Cette Charte édicte les engagements de la filière en se basant sur les 12 principes retenus dans le « Welfare Quality Project » de la Commission européenne. Le secteur développe aussi des indicateurs communs de bien-être animal.